Projets en cours
Je suis la Fraternité
“La fraternité nous ramène à l’essence même de notre humanité, c’est à dire à l’évidence première que nous ne sommes rien les uns sans les autres. Voilà en quel sens elle est sacrée , c’est à dire indiscutable et indispensable: si nous n’agissons pas de manière fraternelle les uns avec les autres, il n’y a rien de ce qui nous rend humains, rien de ce qui nous fait acquérir et accomplir notre humanité, ni éducation, ni transmission, ni dialogue, ni partage, ni coopération, ni amour, ni amitié; si nous n’agissons pas de manière fraternelle les uns avec les autres, par delà les frontières de classe sociale et de culture, de couleur de peau ou de religion, c’est tôt ou tard la guerre entre tribus ou la loi du plus fort”
« Plaidoyer pour la fraternité »-Abdenour Bidar - Février 2015
Photo: Marianne Neplaz
Après les attentas de Charlie Hebdo, pendant la marche du 11 Janvier 2015, toutes les pancartes tenues par les participants affichaient cette phrase : « Je suis Charlie »
Au milieu de cette foule immense, une jeune fille d’à peine 20 ans brandissait une autre pancarte : « Je suis la fraternité »
A cet instant, je me suis immédiatement interrogée sur le sens de ces trois mots. Puis s’en est suivie une autre réflexion : La France perdra à jamais son idéal républicain si l’on ne fait rien pour préserver (sauver ?) le délaissé du triptyque qui orne nos frontons : la fraternité.
Il paraît encore plus essentiel, au regard des attentats du 13 novembre 2015, de réfléchir ensemble, d’agir et réagir à cet endroit de la création et ailleurs.
Une autre question s’est alors imposée à moi, comédienne et metteure en scène, qu’est ce que je fais ? Que puis je mettre en place pour un éveil des consciences ? A travers cet art vivant qu’est le théâtre que je défends depuis des années, il m’est apparue qu’il me fallait réfléchir à un spectacle, des actions culturelles auprès d’enfants, d’adultes autour de ce sujet si fort et beau, si grave et indispensable à notre survie.
Nathalie Grauwin
« Dans les mois et les années qui viennent, chacun d’entre nous sera placé devant ce que j’appelle la décision de fraternité. Un choix très simple : la pulsion de rejet et d’exclusion, ou la volonté de rassemblement, de réconciliation. C’est une décision à prendre sur le plan personnel et collectif. Elle concerne chaque conscience, chaque citoyen, chaque leader politique, chaque courant d’idées, chaque « communauté ». Il est rare qu’une nation entière ait ainsi l’opportunité de faire un tel choix d’elle même. C’est le signe même d’un moment historique. » Abdenour Bidar